Chapelle Saint Hilaire en Pluméliau — Baud

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Chapelle Saint Hilaire en Pluméliau

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Pardon - Premier dimanche du mois de juillet

 

Une première chapelle de plan rectangulaire qui figure sur le plan cadastral de 1829 aurait été construite au 15e siècle. La chapelle actuelle est reconstruite en 1868, date mentionnée sur l'inscription au-dessus de la porte ouest : "FAIT PAR BELLEC CHANOINE HONORAIRE, HAYS CHAPELAIN, MATHURIN LE STRAT TRESORIER EN 1868". La porte latérale est en partie remployée d'une porte du 15e siècle de la chapelle antérieure.

Ce qui fait l'intérêt de cette chapelle pour les fidèles de la paroisse, c'est le martyr du Père Joseph LE TURNIER né en 1764 au village de Kerbédic, à une trentaine de kilomètres de Baud, dans le Morbihan.

Fils de Jean Le Turnier et de Claudine Guillouzo, Joseph est ordonné prêtre par Monseigneur Amelot en la chapelle du Méné (rasée en 1968) le 20 mars 1790. Son évêque le nomme vicaire à Pluméliau et desservant de la chapelle Saint Hilaire.

Il refuse le serment à la Constitution et, dès 1791, il est l’objet d’attaques de la part du nouveau curé constitutionnel François Robo à un point tel qu’il quitte la cure ; grâce à de nombreuses complicités il se cache et exerce son ministère sacerdotal en échappant régulièrement aux Bleus avec la complicité active de Joseph Le Strat, trésorier de la chapelle, qui lui donnait asile. C’est à Joseph Le Strat que l’on doit les renseignements sur l’abbé Le Turnier.

Dénoncé en 1796 comme réfractaire « fanatique, monstre souillé de sang, prêchant l’assassinat des jacobins », le 31 mai (12 prairial an IV). M. Le Turnier est contraint de quitter sa cachette. Pour échapper aux soldats de la république, il  se jette dans un champ de seigle, puis essaye de passer dans une prairie voisine, mais il estcerné et arrêté. Les soldats le ligotent et le conduisent à Saint-Hilaire, l'attachent à la margelle d'un puits et, quand ils ont fini de boire, l'entraînent dans la direction de Saint-Nicolas. Arrivés à la croix de Boternau, ils s'arrêtent et là, sur le bord d'un fossé, assassinent leur prisonnier de dix coups de baïonnette dans le corps et de deux coups de sabre en forme de croix sur le sommet de la tête. Il était six heures du matin. . L’acte de décès signale « qu’il est décédé à dix heures du soir dans la lande de Saint Hilaire ».

L'abbé Joseph Le Turnier avait 32 ans.

Les Bleus rentrent à Pluméliau, leur crime accompli, non sans avoir dépouillé le cadavre. Aussitôt la nouvelle du crime se répand dans les campagnes environnantes, les fidèles accourent de tous les côtés, déposent le corps sur le socle de la croix et pendant toute la journée le gardent en priant. Le Père Turnier sera inhumé, dans un premier temps  au cimetière de Saint Nicolas (ou dans la chapelle Saint Nicolas ?). 

En 1845  il fut exhumé et inhumé dans la chapelle de Saint Hilaire, sous la corde de la cloche. En 1854, les fidèles obtinrent le droit de déplacer les  reliques qui furent enterrées dans le choeur de la chapelle.

Le 31 mai 1896, 23 ans après la totale restauration de la chapelle, on célébra solennellement le centenaire de son martyre ; dans le pays, l’abbé Joseph Le Turnier est considéré comme un saint et son tombeau, recouvert d’une inscription en breton,  est toujours honoré. Des miracles s'y produisent régulièrement. Une statue du saint homme a été installée en 1996, face à la porte d’entrée, lors des cérémonies du deuxième centenaire de son assassinat.

Une croix marque le lieu de son supplice.

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