Chapelle Notre Dame du Guelhouit — Baud

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Chapelle Notre Dame du Guelhouit

Pardon - Premier dimanche de juillet

Le vallon de la Sarre abrite au pied d´une colline la chapelle du Guelhouit et son reposoir, connu sous le nom de «scala». On y honore à la fois Notre-Dame et saint Isidore dont le patronage semble avoir prédominé.

La chapelle fut édifiée en 1683, à l´emplacement d´un ancien sanctuaire, grâce à l´octroi d´indulgences accordé par le pape Clément XIV à la confrérie de saint Isidore. La fréquentation du pardon est telle qu´en 1885, l´abbé Constant Daniel fait construire comme à Quelven, un sanctuaire de plein air, la chapelle étant devenue insuffisante pour l´affluence des pèlerins. L´architecte parisien Douillard, chargé du projet, aménage la pente de la colline en plusieurs terrasses desservies par des degrés et dominées par un reposoir encadré de deux fontaines de dévotion. Le plan allongé polygonal, couvert d´un toit à croupe brisée, confère à la chapelle une impression d´écrin, accentuée par les arbres environnants. La sacristie à étage construite en alignement à l´est est une adjonction du 2e quart du XVIIIe siècle.

Le  pardons de saint Isidore et de la Vierge donnent toujours lieu à des processions et des fêtes qui durent toute la journée.

Les fêtes religieuses sont suivies par les fêtes profanes organisées par le comité de la vallée de la Sarre. Danse et repas se succèdent pour offrir aux pélerins une occasion de faire la fête et de partager des instants d'amitié et de convivialité.

Qui est Saint Isidore ?

Placé très jeune comme ouvrier agricole, il travaille pour plusieurs maîtres. Devant l'arrivée des Sarrazins, il fuit la région de Madrid, et continue ailleurs son humble métier.

On raconte qu'il est l'objet de la jalousie des autres ouvriers, qui l'accusent de préférer prier plutôt que de travailler la terre comme eux. Chaque dimanche, avec sa femme Maria Toribia, il chante au lutrin pendant la grand-messe et passe en prières le reste de la journée. Toutefois, son dernier patron, Juan de Vargas, fait de lui son régisseur.

Ce dernier le guette pour vérifier les assertions des autres ouvriers : il le surprend en prière, en extase tandis que les bœufs continuent à tirer la charrue, comme s'ils sont conduits par deux anges. Ébloui, Juan de Vargas se convertit.

Les miracles de guérison se multipliant sur sa tombe à la collégiale Saint-André-de-Madrid, et plus tard (lorsque ses reliques y furent transférées) à la collégiale Saint-Isidore, ou encore en buvant l'eau de la fontaine que sa prière aurait fait jaillir du sol un jour de grande sécheresse, le roi Philippe III d'Espagne, qui avait été guéri par son intercession, demanda sa canonisation, qui eut lieu, décidée par le pape Grégoire XV le 12 mars 1622 (il avait été béatifié en 1619), en même temps que celles d'Ignace de Loyola, de Thérèse d'Avila, de François-Xavier et de Philippe Néri

Parti d'Espagne, son culte s'est diffusé en Bretagne, en Franche-Comté et au Tyrol.

« Une population essentiellement rurale ne pouvait qu'être heureuse de réserver dans ses sanctuaires une place au valet de ferme qui, sous le tranchant de sa bêche vit jaillir une bonne source. Le paysan ahanant au long de son sillon enviait aussi sans doute le mystique laboureur qu'un ange mystérieux relayait au mancheron de la charrue pendant qu'il tombait en extase. Par suite, quoi de plus parlant que de présenter au paysan chrétien, le saint paysan accompagné d'attributs on ne peut plus symboliques: bêche, faucille, charrue miniature, gerbe de blé. Mieux encore, saint Isidore endosse le costume rural, devenant souvent vrai paysan breton. » - Yves-Pascal Castel

On trouve des traces de son culte dans 33 églises et chapelles du Morbihan, 17 du Finistère, dans 6 des Côtes-d'Armor, 3 de la Loire-Atlantique ...

 

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 Où trouver la chapelle ?
 Cantique à Notre Dame du Guelhouit
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